Ishtar – Les jardins de Babylone est un nouveau jeu de stratégie signé Bruno Cathala et Evan Singh. Il invite les joueurs à s’affronter pour créer le plus beau des jardins de Babylone. Pour l’emporter, il faut apprendre à tirer le meilleur parti de ressources communes : fontaines, fleurs, gemmes et arbres. Le jeu est résolument accessible : apprendre à jouer à Ishtar ne prend que quelques minutes.  Mais il nécessite de nombreuses parties pour appréhender sa subtilité et le champ des possibles qu’il tisse à chaque nouvelle mise en place. 

Bruno Cathala nous indique ici sa vision de l’accessibilité :

« J’ai coutume de dire que créer un jeu compliqué est assez simple. En effet, on dispose alors d’une tonne de paramètres différents, et, laborieusement, en y mettant le temps nécessaire, touche par touche, il est alors possible de « tordre » l’ensemble de ces paramètres jusqu’à obtenir la réponse finale que l’on souhaite. Mais lorsque l’on procède de la sorte, on arrive à des jeux, en tout cas pour mon propre goût, indigestes.
De façon générale, je tente, au travers de mon travail, de développer les systèmes les plus épurés possible, ce qui permet une vraie accessibilité. La profondeur de jeu quant à elle, est liée à la richesse des possibilités s’offrant aux joueurs.
C’est cette façon de travailler et de penser le jeu que j’ai ici aussi tenté d’insuffler dans Ishtar. »

Un hommage au jeu de Go

À bien des égards, et de l’aveu même de ses auteurs, Ishtar s’inspire et rend hommage au jeu de Go. On y retrouve en effet des sensations comparables, notamment la mise en place d’éléments qui semblent sans incidence sur la partie dans un premier temps, avant de devenir cruciaux après quelques tours de jeu. On y retrouve également cette volonté d’accessibilité pour un plaisir de jeu immédiat, qui révèle un apprentissage progressif et étendu.  

Bruno Cathala évoque volontiers ce lien :

« En termes de sensations de jeu, on se rapproche volontairement de quelque chose comme le Go. En effet, au début de la partie, on fait à peu près ce que l’on veut, et on le sentiment que poser une tuile ici où là n’a pas d’importance. Et puis, au fil de la partie, les surfaces cultivées s’étendent et créent alors des zones de blocage. On se rend alors compte (et parfois trop tard !) de l’importance des premières poses. »

Coopération compétitive

Progresser dans l’art de stratège-jardinier demande d’apprendre, en premier lieu, à réagir aux actions des adversaires.  Comme dans le Go, il vous sera impossible de déployer une stratégie « dans votre coin » sans prêter une attention de chaque instant à la pose d’une nouvelle tuile qui peut considérablement modifier le développement du jeu. 

Les tuiles que vous posez ne sont pas nécessairement sous votre contrôle, et elles seront peut-être mieux exploitées par vos adversaires que vous ne le ferez vous-même. 

Il sera d’ailleurs possible d’aller dans leur sens et de les aider à développer un parterre de fleurs prometteur pour tenter d’en prendre ensuite le contrôle, ou pour bloquer la progression d’un autre joueur, qui semble plus proche de la victoire. Rien ne vous interdit de trouver un allié de circonstance, mais n’oubliez pas que quoiqu’il advienne, un seul d’entre vous sera déclaré vainqueur ! 

L’interaction entre les joueurs est donc aussi subtile que permanente : il faudra vous montrer particulièrement attentifs aux choix de vos adversaires pour pouvoir y réagir en conséquence… et remporter la victoire.

Préparez-vous : vous pourrez découvrir la richesse stratégique d’Ishtar le 4 octobre !